mercredi 28 janvier 2009

Mauvais temps

Le Balmoral pris dans la tempête.


La proue s'enfonce dans les lames de 30 mètres.


Les photographies de navires de croisière pris dans la tempête son spectaculaires et assez inhabituelles.

Remis en service en février 2008, le Balmoral de la compagnie Fred Olsen a été contraint d'interrompre sa croisière en raison de l'état de la mer. Deux passagers ont dû être héliportés vers un hôpital espagnol. Mais pour quelles raisons le navire a-t-il pris la mer avec les avis de tempête diffusés par la météo ?

Anglocentrisme


Des petits chevaux de montagne vendus pour la boucherie au marché de Llanybydder au Pays de Galles.

Nous avons souvent critiqué l'anglocentrisme des historiens britanniques qui écrivent leurs livres à l'aune des intérêts de leur nation. C'est notamment le cas de l'histoire britannique. Toutefois, les préjugés ne se limitent pas à cette profession. Voici quelques jours, au cours d'un débat au parlement européen consacré à la condition animale, Godfrey Bloom, un député xénophobe britannique, a eu une remarque révélatrice sur les pratiques alimentaires des Continentaux :

Je parle aussi du transport des chevaux. Mon collègue Nigel Farage me dit qu'il existe des pays dans l'Union européenne qui, vraiment, considèrent le cheval comme de la nourriture. Comme Anglais, je trouve vraiment incroyable que des gens puissent manger leurs chevaux. Un Anglais ne mangerait pas plus son cheval que son chien ou que ses enfants. Mais alors je suppose que cela illustre l'énorme fossé culturel qui existe entre nous et les autres pays de cette union.

Ce que déteste l'honorable Bloom.

Le député eurosceptique est en réalité un ignorant, qui croit que ses préjugés, hérités du temps de la reine Victoria, reflètent la tradition britannique. Les Anglais ont mangé de la viande de cheval comme tous les autres Européens jusqu'à une date assez récente. On conserve des traces dans les archives, comme les dépenses de voyage de fonctionnaires de la ville de Canterbury envoyés en l'an 1500 à Londres révèlent qu'à plusieurs reprises ils ont consommé de la viande de cheval. On en trouve trace aussi dans les menus des gens d'Eglise.


Pour protester contre les propos en faveur de la consommation de viande de cheval tenus par un critique gastronomique à l'hôtel Claridge à Londres, des activistes anglais déversent du fumier devant la porte de l'établissement. Sans doute des eurosceptiques.

vendredi 23 janvier 2009

Humour financier anglais

Pour les fans d'humour anglais, ces quelques minutes désopilantes consacrées aux conséquences de la crise financière sur les banques… et sur les banquiers.


Quand les Français rêvent debout


La France Doit-Elle Annexer la Wallonie ?
Claude Javeau

Larousse, 9,90 euros, 128 p., ISBN-13 978-2035845245.



Le Figaro
a mis en ligne un entretien avec Claude Javeau, professeur émérite de sociologie à l'université de Bruxelles. Il a publié le 14 janvier La France doit-elle annexer la Wallonie ? La mauvaise blague de l'histoire appelée Belgique va-t-elle enfin vers sa fin ?

Quelques éléments de réponse de la part d'un francophone.


mercredi 21 janvier 2009

Barack Obama est dans la place

Chose rare dans la presse américaine, ce caricaturiste fait allusion au fait que des points importants de la biographie du nouveau président demeurent obscurs.



Depuis hier, Barack Hussein Obama est à la Maison blanche. Il dispose désormais de l'intégralité des pouvoirs attribués à l'exécutif et un Congrès pratiquement entièrement acquis à sa cause. Sans compter les médias qui à quelques exceptions près (Fox News, par exemple), ont remarquablement manqué d'esprit critique à son égard. Les journalistes ont largement contribué à créer cette hystérie de masse qui caractérise la foule que l'on a vue dans les rues de Washington et ailleurs dans le monde.

Comme le fait remarquer l'éditorialiste du Daily Telegraph Gerald Warner : « tout cela se terminera dans les larmes ». Et il cite d'autres entrées en fonctions accompagnées d'un comparable enthousiasme, notamment celle de Tony Blair en 1997.

La lune de miel avec les journalistes se poursuit. Pour combien de temps ?

Il conclut par ces mots que je reprendre à mon compte :

La plus puissante nation sur la terre est confrontée à la pire crise économique sous la direction de son politicien le plus à gauche lequel n'a pratiquement aucune expérience de la politique nationale. Ce n'est pas une chance, c'est une catastrophe.

Ce sont des paroles franches à défaut d'être aimables. Elles ont au moins le mérite que, contrairement à tout ce qui a été publié aujourd'hui au sujet d'Obama, elles ne vont pas m'obliger à manger mon chapeau dans quelques années.

Pour le moment la presse demeure obamaniaque.


Walter E. Williams, un éditorialiste noir américain, n'est pas dupe des trucs utilisés par Obama pour susciter l'émotion à bon compte, par exemple en utilisant la Bible d'Abraham Lincoln. Interrogé à ce sujet, le nouveau président a affirmé qu'il s'agissait pour lui d'évoquer la proclamation du 1er janvier 1863 qui proclamait la libération des esclaves. BHO oublié tout simplement de préciser que n'ont été libérés par cette proclamation que les esclaves des États du Sud en sécession. Autrement dit, les esclavagistes du Nord n'étaient pas concernés tout comme ceux des paroisses de Louisiane fidèles à l'Union.

Comme le faisait alors remarquer The London spectator : « le principe de la proclamation est qu'un homme ne peut légalement posséder un autre être humain à moins d'être loyal aux Etats-Unis d'Amérique ».

Le plus inquiétant dans le choix de Lincoln comme figure tutélaire, est d'avoir choisi le président qui a plus violé la constitution dans l'histoire américaine. Mais BHO ne le sait probablement pas.

Un grand mot creux.

Les décisions que prendra BHO dans les semaines qui viennent seront révélatrices sur le rapport des forces derrière l'homme. Va-t-il signer le Freedom of Choice Act (FOCA), un ensemble de mesures libéralisant l'avortement et restreignant la capacité des professionnels de santé à l'objection de conscience ? Au risque de commencer une guerre de tranchées avec les catholiques et les évangélistes ? Va-t-il poursuivre le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël ? Au risque de s'aliéner une bonne partie du monde en développement et de la gauche européenne ?

Mon pronostic personnel : il signera le FOCA et il maintiendra l'aide inconditionnelle à Israël.

Les paris sont ouverts.

Un homme confronté à une situation mondiale périlleuse.

Retrouvez les caricatures qui illustrent ce post ici.

mardi 20 janvier 2009

L'avenir de l'obèse


Une petite fille de dix ans aujourd'hui et ce qu'elle sera une fois devenue adulte si elle n'adopte pas un mode de vie plus sain.

Dans un monde où les enfants passent six heures par jour en moyenne à regarder la télévision ou au clavier des ordinateurs, il n'est guère étonnant que l'obésité devienne une question majeure de santé publique.

Dans un monde également où le risque qu'encourent les enfants à l'extérieur de la maison devient de plus en plus socialement inacceptable, notamment en raison de la baisse du nombre d'enfants par couple. Une famille avec un ou deux enfants les considère différemment que celle dotée d'une fratrie de six ou huit enfants.

Enfin, la stupéfiante facilité avec laquelle les enfants, les adolescents et aussi les adultes peuvent se procurer des aliments sucrés et gras facilite leur mise à l'engrais.

La chose se complique pour les femmes dont de nouvelles enquêtes rappellent qu'elles sont génétiquement programmées pour engraisser (de manière variable selon les différentes races humaines).

Le gouvernement britannique a publié quelques intéressants clichés qui cherchent à illustrer l'impact de l'obésité sur de jeunes enfants et de quelle manière ce surpoids va changer leur vie future.


Voici un groupe d'écoliers du même âge, dix ans.


Les mêmes, vieillis artificiellement pour dévoiler l'impact de l'obésité.

Il y a parfois le moyen de revenir en arrière. A condition d'en avoir la volonté. Le cas du jeune David Smith montre ce qu'il en coûte d'avoir cédé à la tentation de la nourriture industrielle.


Le jeune David Smith alors qu'il pesait 285 kg.



Quand le ballon se dégonfle…



Après avoir perdu deux cents kilos, il va passer sur le billard pour que la chirurgie réparatrice enlève une vingtaine de kilos d'excès de peau.


Et voilà le travail !

dimanche 18 janvier 2009

Quelques instants de pure beauté

Merci à Arte pour le superbe programme consacré à Glenn Gould. Au cours de cette émission le producteur avait sélectionné quelques secondes d'une interprétation de la cantate BWV 54 Widerstehe doch der Sünde de Jean-Sébastien Bach, interprétée au piano et dirigée par Glenn Gould et chantée par le contre-tenor américain Russell Oberlin le 8 avril 1962.

Né en 1928 à Akron, Russell Oberlin est diplômé de la Juilliard School of Music. Plus tard, il sera un des membres fondateurs de l'ensemble Pro Musica de New York. Après avoir connu le succès il abandonne la scène au milieu des années soixante à seulement 36 ans pour se consacrer à l'enseignement.

Voici ce qu'en dit Ivan A. Alexandre :

De seize ans son cadet [Alfred Deller], Russell Oberlin, le rival de New York, n'a connu ni la longévité ni la gloire posthume du prophète Deller. Son passage à Covent Garden laissa aux autorités locales - y compris au chef, Georg Solti -un souvenir mitigé, et il fut bientôt remplacé par un disciple de Deller, Grayston Burgess. Il cessa de chanter à l'âge de trente-six ans pour se consacrer à l'enseignement. Quelques disques ont pourtant traversé l'océan avec succès, qui révèlent un chanteur unique, spontané, généreux, doté d'une voix ample, au vibrato assumé, au grave si bien assis qu'il nous semble entendre un ténor doublé d'une soprano. Au XVIIIe siécle, on l'aurait appelé tantôt treble, tantôt irish tenor. Mais n'est-il pas le fi chanteur unique, spontané, généreux, doté d'une voix ample, au vi-brato assumé, au grave si bien assis qu'il nous semble entendre un ténor doublé d'une soprano. Au XVIIIème siécle, on l'aurait appelé tantôt treble, tantôt irish tenor. Mais n'est-il pas le fidèle écho de l'historique contre-ténor ? D'un grave doucement poitrine à un aigu li-quide, impossible de déceler la couture. Voila sans doute, au-delà des questions de style, ce qui a convaincu Leonard Bernstein d'enregistrer Bach et Haendel avec lui (et de lui dédier la partie de contre-ténor des Chi-cherster Psalms), ce qui a ensuite fondé une école américaine originale, à l'opposé de l'angélisme britannique et d'oú sont issus de vrais altos d'opéra : Jeffrey Gall, seul Giulio Cesare masculin plausible à la fin du XXème siècle sous la gouverne ultra dramatique de Peter Sellars ; Derek Lee Ragin, virtuose consommé d'un registre analogue à celui d'Oberlin ; Brian Asawa, crooner indolent, si naturel qu'on ne devine aucune «voix de poitrine » sous une voix de tête prodigieuse de naturel; David Daniels, mezzo-soprano onctueux, lyrique, sensible, non moins attiré par Schubert et Berlioz que par Vivaldi et Haendel ; ou encore Bejun Mehta, enfant star (soprano) reconverti dans un chant (alto) volubile et théâtral.


Cantata BWV 54 'Widerstehe doch der Sünde'
Aria: Wer Sünde tut


Widerstehe doch der Sünde,
Sonst ergreifet dich ihr Gift.
Laß dich nicht den Satan blenden;
Denn die Gottes Ehre schänden,
Trifft ein Fluch, der tödlich ist.

Die Art verruchter Sünden
Ist zwar von außen wunderschön;
Allein man muss
Hernach mit Kummer und Verdruss
Viel Ungemach empfinden.
Von außen ist sie Gold;
Doch, will man weiter gehn,
So zeigt sich nur ein leerer Schatten
Und übertünchtes Grab.
Sie ist den Sodomsäpfeln gleich,
Und die sich mit derselben gatten,
Gelangen nicht in Gottes Reich.
Sie ist als wie ein scharfes Schwert,
Das uns durch Leib und Seele fährt.

Wer Sünde tut, der ist vom Teufel,
Denn dieser hat sie aufgebracht.
Doch wenn man ihren schnöden Banden
Mit rechter Andacht widerstanden,
Hat sie sich gleich davongemacht.

Fais face au péché

Fais face au péché.
avant qu'il ne te distille ses poisons
Ne te laisse pas aveugler par Satan
Avoir honte de la gloire de Dieu coduit
à une situation qui conduit à la mort.

L'apparence des folies les plus folles
est d'une grande beauté extérieure
pour finalement se transformer
en un profond malheur
au travers de chagrins et de désillusions.
Vu de l'extérieur, le péché a les couleurs de l'or,
mais en fouillant un peu, on s'aperçoit
qu'il n'est plus qu'une ombre vide,
un tombeau déguisé.
Il est semblable aux délicieuses pommes de Sodome
qui ne permettent plus à ceux
qui les goûtent d'appartenir au Royaume de Dieu.
Le péché est comme une épèe acérée
qui nous transperce l'âme et le corps.

Celui qui se livre au péché est du diable
car ce dernier l'a en fait engendré.
Et pourtant lorsque l'on fait face
à ses ataques grossières avec un esprit droit,
il ne tarde pas à s'enfuir




Vous trouverez une discographie de Russell Oberlin, ici.

Des orientations discographiques sur Glenn Gould, ici.

vendredi 16 janvier 2009

David Irving, l'avocat de Hitler

David Irving photographié chez lui pendant son entretien avec Johann Hari.

Le journaliste Johann Hari a publié hier un étonnant article dans les colonnes de l'Independent consacré à l'historien britannique (anglais) David Irving qui est probablement un odieux personnage mais aussi un curieux mélange de spéléologue des archives et de bon connaisseur de la Seconde Guerre mondiale. Ces indéniables talents sont hélas compromis par une détestation du genre humain en général et des Juifs en particulier.

Sa misanthropie explique probablement pourquoi, dans ses livres, il prend plaisir à rédiger à contre-courant, hérissant les plumes des historiens universitaires, non seulement en affichant des opinions marginales, mais en s'appuyant sur une exploitation directe des pièces d'archives souvent inédites, citons sa biographie de Winston Churchill.

Dans cette méthode réside à la fois la force et la faiblesse de David Irving. Rédigeant directement à partir des documents qu'il extrait des archives, il a tendance à écrire des ouvrages dans lesquels on trouve beaucoup de pages sur les points où abondent les sources et fort peu là où elles manquent. Ses biographies de Goebbels ou de Goering illustrent les limites de sa méthode.

Autre exemple frappant, dans son Hitler's War, Irving s'appuie sur le fait qu'aucun document des archives allemandes des années de guerre relatifs à la tragédie des Juifs d'Europe dans les camps de concentration et de meurtre de masse ne porte la signature du Führer pour en conclure que Hitler n'y est pour rien.

Avec cette hypothèse, David Irving s'exonère à bon compte de toute tentative d'explication pour ce qui demeure un problème historiographique difficile à résoudre et que des chercheurs aussi différents que Jean-Claude Pressac ou Raul Hilberg ont tenté de résoudre à leur manière.

Ce qui apparaît à la lumière de cet excellent profil biographique de David Irving est à quel point l'historien autodidacte est fasciné par son sujet d'études. Je ne crois pas qu'il affiche des opinions aussi indulgentes au sujet de Hitler par le seul besoin de choquer son monde et jouer les enfants terribles de l'histoire. David Irving semble être devenu un admirateur sincère de Hitler mais en conservant assez de lucidité pour percevoir les contradictions quand elles le touchent à un niveau personnel. C'est ainsi qu'il doit reconnaître que sa propre fille aurait été la victime du programme d'euthanasie de son cher Führer.

Quoi qu'il en soit, avec ce papier, le journalisme britannique de gauche nous donne un superbe illustration de l'indépendance d'esprit et de qualité professionnelle.

David Irving: 'Hitler appointed me his biographer'

Hitler wasn’t anti-Semitic, and the Holocaust wasn’t his fault - David Irving’s take on Nazi Germany has made him many enemies. Johann Hari meets an unapologetic apologist

Blind faith or mischief? 'One hundred years from now, Hitler will get a very decent hearing,' says David Irving

“Hitler appointed me his biographer,” David Irving says. He is not laughing. He is announcing that the Fuhrer – the man he has revered since he was a child – saw him coming. Yes: Hitler prophesied Irving as the man who would clear away the smears and bring The Truth at last to an unwilling world. Irving discovered this prophecy when he was writing a biography of Adolf Hitler, but he is only prepared to disclose it baldly now. “I made a great point of tracking down all Hitler’s surviving doctors,” he says, “and I identified Erwin Giesing as the doctor who treated Hitler after the bomb attempt on his life in 1944.” He tracked him down in the 1970s to Aachen in West Germany, and when Irving called, he claims Giesing said: “Yes, I’ve been expecting you.”

Irving arrived at Giesing’s surgery and, he says, was immediately handed a 400-page file. “Giesing said it was his diary [of his time with Hitler]. ‘That’s what you have come for,’ [he said]. I asked why, why me? Why haven’t you given it to Jacobson or Hilburg or any of the other great historians?” Giesing said the answer lay on page 385. Irving flicked to this page, and, he says, “it is August 1944 and he is treating Hitler – cauterizing his eardrum – and he says, ‘Mein Furher you realize that you have the same illness now in your inner ear that the Kaiser had?’ Hitler said ‘Yes that is true, how did you know that?’ And Geesing said he had read it in the biography of the Kaiser written by an Englishman, J D Chamier.” And he says Hitler replied: “One day, an Englishman will come along and write my biography. But it cannot be an English man of the present generation. They won’t to be objective. It will have to be an Englishman of the next generation, and one who is totally familiar with all the German archives.”

Irving sits back with an expression of beatific calm. “So [when] I phoned the doctor and he said ‘I’ve been expecting you,’ the Messiah had come. The one he had been waiting for all these years. And of course all the other historians hate that because they don’t fit.” I stare silently for a moment. To clarify: you actually think Hitler wanted you to be his biographer? “Yes. Yes and I am not ashamed of that. Hitler knew that. Hitler himself said that for fifty years they won’t be able to write the truth about me.”

And I realize this interview isn’t about history; it’s about pathology.

How did this happen? How did a clever boy abandoned by his father in wartime Essex – as Nazi bombs fell all around – end up as the last man entranced by Adolf Hitler? How did a historian feted, for a while, by the English right end up in jail in Austria under laws banning the reconstitution of the Nazi Party? How did the father of a disabled daughter end up believing the great killer of the disabled was spiritually guiding him? And how did it end here, with this?

I: Swinging the lantern

David Irving has limped to the door of his large Berkshire country house, and is standing by a Christmas tree, waiting. I trudge up the drive, wondering how a recent bankrupt can afford all this, when he beckons me in with a rather severe look. As we walk into his kitchen, he explains his awkward movements: “If you spend four hundred days in prison, your muscles turn to Marmalade jelly. We were allowed to walk around once a day in a yard smaller than this room –” he waves his hand around the kitchen – “seventy men, walking clockwise. At my age,” seventy, “the muscles don’t come back. I have to crawl like a cockroach up stairs.”

He begins to make coffee and bleak chit-chat. He says that two days after he was released from prison, he fell over in Swiss Cottage tube station. “A woman came up to me and said ‘What’s happened to you?’ I said, ‘Well, I’ve been in prison for 400 days?’ and she scuttled away.” While the water boils, he takes me on a tour of the grounds. There are acres of rolling greenery, lapping over private tennis courts and spurting fountains. He lives here alone. His former partner – or “concubine”, as he calls her – Bente Hogh ended their relationship when he was imprisoned, and he is single now. Their teenage daughter Jessica visits sometimes. As he shows me the foliage proudly, he explains that he used to live half the year in Florida, but now immigration is “a nightmare.” He adds with a wag of the finger: “If you go to Florida, don’t go with a woman. Florida is very humid, and she will blame the humidity on you. It will be your fault.”

We settle in the living room looking out over the grounds, and our photographer begins to snap him. He mentions that the white coffee-cup Irving is holding works well against the green, and Irving says: “Well, it is an Aryan cup.”

A picture of his father, John, stares out from the mantelpiece. “I saw him very little,” Irving says. “The rumour in the family was that when he found out that my mother was expecting twins – me and my brother – he turned and fled. [That was] 1938. There were various attempts, sporadically, at reconciliation. In those days families didn't divorce. He came back once from Wales where he was living, and I've got a vague memory of him being there for three or four days and then kicking over the traces and going again. I remember in those two or three days, I went to Brentford school happy, nonchalantly mentioning that I was going to be having a chat with my father that evening. But then he was gone again. Then some time in the 1950s he came back for about another week. He tried and also failed.”

He only got to know his father in the last year of his life: 1964. John said he fought in the Battle of Jutland, so Irving got a contract for him with his publisher to write a book about it for the anniversary. But his mother warned him he would only be let down again: the book would never arrive. So Irving drove to Wales and took his father back to London to live in his flat. “I sat him at that table and I put out an old tape recorder in front of him and I said you dictate and I'll spend all afternoon typing [it] up. Between us we finished the book.”

He suspects now his father was a fantasist. He said he fought in the war and was invalided out after being on HMS Edinburgh, but “after a time, when you get to know your father, in retrospect you think – I wonder if that was true? My sister has done a lot of research and says, ‘You know David, a lot of what daddy told us wasn't exactly true.’? Oh, he was full of stories. He affected a mock Welsh accent when he told them.” Then he adds: “In the navy they call this make-believe and exaggeration ‘swinging the lantern.’”

Are you like your father, David? “Oh, everyone spots similarities between me and my father? In fact my first wife, Pilar, got on very well with my mother, and at one point [she told her] I was being just the same as my father. I know how he behaved.” How was that? “Oh, probably some chauvinism. I've got pronounced views on women. They're very useful but they have their place.” And he thought that? “Oh, I'm sure he did. When he died, his brother sent me a twelve page letter telling me what a rotter my father had been.”

David was left alone with his mother and his siblings in the village of Ongar, in Essex. She rose them alone, making money by drawing sketches for the Radio Times. I ask how she explained that their father didn’t return. “Oh, I take always with a pinch of salt what women say about how their husbands behave. I've heard equally bad stories about her having complained to the Admiralty about him, which didn't do his career any good.” Nonetheless he says she raised her four children “absolutely impeccably. She managed to get us all into public school in Brentwood.” But it was a tough wartime childhood. He says: “You're very indignant you've got no toys. Our toys were made of broomsticks and wood. My older brother John had a Hornby train, the only reason I've ever wanted to have a little boy was so I would have an excuse to have a Hornby train.”

And this is where Adolf Hitler first enters David Irving’s story.

II: That Man

“I was told you don't have toys because of that man Hitler,” he says, sipping from his Aryan cup. “He was called That Man. [In the newspaper cartoons] there were Nazis parading around – Mr Hitler with his crinkly boots and little toothbrush moustache, and there was Dr Goebbels with his club foot, and fat old Goering with his medals. And I thought – because of them I've got no toys?” He snorts. “You split away from your parents at a very early age. They tell you things and you nod and say ‘yes mummy,’ but at the back of your brain you think, well, I'm probably being sold a bill of goods. You make a little mental check?. I said to myself, if they’re such ludicrous people, then why are the Germans doing it for them?”

His twin brother, Nicky, remembers David at six years old running towards bombed-out houses after a Nazi air-raid, shouting “Heil Hitler!” Irving shakes his head. “Untrue, untrue,” he mutters. His infatuation began, he says, a few years later, when he was sent away to school. He got hold of a copy of Hitler’s Table Talk, and he would read it at night, allowing himself only a few pages at a time so it would last longer. “I don't know if you've read Hitler's Table Talk, but it's [in bites of] two or three page describing in the first person what Hitler said at lunch or dinner, from 1941 to 1944,” he says. “It’s fascinating to read what Hitler was thinking. A lot of it made sense.” Like what? “Oh, about women? Women have very special minds. They are superficially similar to us and they speak a very similar language to us but they are also rather like ants. They can communicate with each other, without actually [using] a language that you can hear? More than that I'm not going to say, I've got enemies enough already.”

What could be more taboo in the Britain of the 1950s than to embrace Adolf Hitler, the man the country had united to defeat, as an alternative father-figure? It was the most absolute and shocking way to reject everything around him. “I was beaten solidly throughout [school]. It was a very sadistic process? Our house master was the gym teacher, which meant he was very muscular? There was an umbrella stand with ten different bamboo canes of different calibre with a cushion next to it, which he would try them out on first” – he makes a repeated thrashing noise – “and he would say right come with me, follow me.” It was ritualised, I say. “Oh, absolutely, it was sadistic. And I wouldn't have missed it.”

When he was in his mid-teens, he won a school prize. He could choose a book to be presented to him on Speech Day by the Deputy Prime Minister, Rab Butler. Irving asked for Mein Kampf. “I arranged for all the local press to photograph the deputy prime minister giving a copy of Mein Kampf to Brentwood schoolboy David Irving,” he says with glee. “I stood there holding the book up long enough for all the people to get their focus and flash and I sat down. I looked at the book and it wasn't Mein Kampf, it was a German-Russian technical dictionary. They got their own back.”

After Brentwood he went to Imperial College, London to study science, but he believes he was thwarted by a “Communist” professor and had to drop out. He headed for Germany. “I was the only foreign labourer in the whole of the Ruhr,” he says. Working in the steelworks, he began to hear whispers of another taboo. “Dresden was a word which just didn't exist in the English vocabulary then,” he says. But the Germans told him their city – filled with civilians, with little military role – had been firebombed by the Allies. “The whole of the city centre was cordoned off while they were cremating the bodies, ten thousand at a time on the city square,” Irving says, shaking his head.

So he wrote his first history book, a densely researched account of the firebombing of Dresden. Suddenly he was an up-and-coming historian, acclaimed across continents. But he remained within the historical consensus: the book condemns Nazi atrocities. When I remind Irving of this now, he says these passages were inserted into the book without his knowledge. “My publisher William Kimber? felt very deeply about the Dresden air raid and he put in certain lines into my Dresden book without telling me. Okay?” He only realised this, he insists, “years later.” I must look incredulous. You didn’t see the proofs? “No.” Why would he do that? “Political correctness. Don't raise your eyebrows in great shock, this happens. You'd be surprised if you knew how many people have a hand in a book before it's finally published, lawyers, publishers, editors' sisters and wives.” Ah yes, women.

By telling the story of Dresden from the perspective of the Germans, he suddenly found another door opening – to Hitler’s ghost.

III: The Magic Circle

Scattered across Germany, silent and shamed, were Hitler’s secretary, his personal guard, his doctor. They were, he says, “a small circle of very frightened people who had had a very tough time. When one of them [died], they would meet at the graveside.” They had never spoken to anyone. Irving was the first outsider to penetrate this “Magic Circle”. Otto Gunsche had been Hitler’s personal adjutant, the man who burned his body at the end – and he liked the Dresden book. After a series of meetings, he led Irving to the rest.

“They were all very nice people,” he says. “This was something that impressed me from day one – these are people who've been to staff college, they've been to university, they're educated, upper-middle class people, chosen for their qualities and their abilities? and they all spoke to me in private in terms of glowing admiration of the Chief. And I thought to myself – there must be two Hitlers, there's the Hitler we're told about by Hollywood and Madison Avenue and there's the Hitler that these people worked for.”

They told him about a Hitler who was kind to children and animals. He recounts a very long story about how Hitler once noticed that two stenographers were cold, and insisted they be brought heaters.

When I suggest that all dictators have a loyal clique who like them – it means nothing – he keeps dodging the question. Eventually, he responds by arguing dictators are often misjudged: Idi Amin gets a unfair press, for one. Irving says he owns a medallion that belonged to the Ugandan dictator, and he likes to wear it secretly below his clothes when he is delivering a lecture. But, I respond, he ethnically cleansed the Ugandan Asians. He shrugs: “Expelling people is something that's been going on for a long time.”

From within Hitler’s circle, Irving began to develop an elaborate theory that “the Chief” was innocent after all. After the barrage of unanswerable evidence presented at his trial, Irving now concedes that the Holocaust happened – and there were “some” gassings at Auschwitz – but he insists Hitler had no idea it was going on. It was orchestrated by the evil Joseph Goebbels and his staff. They deliberately hid it from Hitler, because he was “the best friend the Jews had in the Third Reich.”

Eva Braun “suckered him”, and Goring made him look anti-Jewish when, in fact, by 1938, Hitler “wasn’t anti-semitic at all.” Hitler wasn’t anti-Semitic? If you look at his career, both in detail and in general, Hitler was the person who protected the Jews,” he continues. “But he was repeatedly outsmarted by the Heinrich Himmlers, the Martin Bormanns.” When I start listing Hitler’s many genocidal rages against Jews, he says he was just “playing to the gallery.” Of course, to maintain his view that Hitler knew nothing, he has to tamper with historical documents – changing words, and deliberately ignoring all the contrary evidence, as was shown ad nausem at the trial. I am more interested in teasing out why Irving should contort himself to believe this.

If a raddled, aged Adolf Hitler appeared at your door now, what would you say to him? “I would switch on my tape recorder.” And after you had heard everything he had to say, would turn him in? “Then I would base my decision on what he told me he had done and I would adopt a very harsh measure on that. In the case of Herman Goerring, for example? a lovely, enjoyable buffoon but he was undoubtedly a hanging case. He committed murders, and in my mind if you commit one murder you're for the rope.” So you think it’s conceivable that Adolf Hitler could not have committed even one murder? “With his own hands?” No, not with his own hands. He goes off on a long side-track about how Winston Churchill did kill people with his bare hands. I have to drag him back to Hitler. “Oh, he's technically responsible, he's constitutionally responsible, but what interests me? [is] you find out again and again he's been duped, he's been duped by Eva Braun, he's been duped...”

The last time he saw his mother, she disowned him because of this Hitler-love. She had come to visit his new baby, Josephine, and she was sitting with the child when Irving tried to read her a passage from one of his books. In revulsion, she asked: “What is this viper I've nurtured to my bosom?” Irving says: “She wasn't interested and I said, ‘You just want to play with Josephine, you don't want to listen to what I'm [saying], you've just never been interested in anything I've done, have you!’ Afterwards you kick yourself that those are the terms you have parted company for ever.” But still he cannot stop. He says: “One hundred years from now Hitler will get a very decent hearing. Not so much his underlings.

IV: The Enemy

There were no Jews in the village where David Irving grew up, and he used to think there were none at his school. “But let me tell you a horrible little anecdote?” he says, leaning forward. “Immediately after the Lipstadt trial I flew to Florida so they couldn't touch me? On the plane a man came down the aisle towards me, and said ‘You're David Irving aren't you?’ I said no you're mistaken, and he said ‘I know you're David Irving, and I know why you're denying it.’ I said no you don't. Whoops!” But when he got to Florida, the man told him angrily: “I know who you are! I went to school with you and you made life unbearable for me and another Jew. I was a boy at Brentwood school, you called us filthy little yids, you screamed at us!”

Irving looks bemused as he recounts this story. He assured the man there were no Jews at his school, and he must be mistaken. But he was so shaken he got the man’s name from the checkout desk. (He claims the airline staff reassured him: “Them Jews, them Jews, they all want to have suffered.”) He checked with his old school and “I got all the details. He was a year behind me, two years behind me. Well, I don't know if you know anything about public school, but you never, ever, ever speak to boys in the year, or two years behind you. They don't exist, they are lower than low. No way would I have spoken to him.”

This story is, to Irving, yet more evidence of Jewish wickedness. He offers the old racist rote: the Jews organised “most” of the wars of the twentieth century, and sneer at “the goyim.” Who were the first Jews you knew? “At university. Mike Gorb. He was my flatmate in Kensington, very, very nice guy.” He is now uncontactibly dead, after a mountaineering accident. “John Blok, he was a kind of mentor for me at the university? Jaqueline Gross we employed and she was very nice, very jolly girl and she thoroughly enjoyed working for us. That was in 1982 or 1983 or something.” He insists these Jews were nice people – but when at a lecture a few years ago a Jewish man asked him if he was saying the Jews brought Auschwitz on themselves, he responded: “The short answer is yes.”

How were Mike and John and Jacqueline bringing on their own gassing? He shifts in his chair. “I know that I'm not liked and I know why I'm disliked and I know what I could do to become instantly liked. The Jews have never asked themselves, so far as I can see, over the last three thousand years why they are not liked.” But there is a vast literature by Jews trying to figure out why anti-Semitism happens. He backs off for a second. “I'm not familiar with Jewish literature, because I don't read it. But do they ever reach an objective and useful conclusion?” he asks ingenuously. Plainly is a mass hysteria, like the witchcraft craze – a long, mad search for a scapegoat. “Maybe you're right, I hope you're right, but then why would holocausts happen, why would the German people have turned a blind eye?” he says. When I don’t respond immediately, he exclaims: “Gotcha! Gotcha! Gotcha!”

Do you think every persecuted group in history brought it on themselves then? Did the “witches” cause their own murder? “Indirectly, yes, by not creating a society in which this wouldn't, couldn't happen.” I run through a long list of persecuted groups in history, and finally come across a few he thinks were just the victims of “mass hysteria.” So couldn’t anti-Semitism be a mass hysteria? “No.”

He believes Jews are responsible for their own persecution because they do not “police their own community,” and begins talking about the fraudster Bernie Madoff as an example. He believes Jews let him get away with it – even though a preposterously small proportion of Jews could possibly have been aware of his crimes. So if your Jewish researcher or your Jewish flatmate was to be killed by anti-Semites, they would be responsible because they didn't stop Madoff? “Or the Madoff of their days, yes.”

He seems incapable of seeing Jews as individuals for long. The faces of Mike and John and Jacqueline soon disappear into the amorphous monstrous mass existing only in his mind known as The Jew, which – intriguingly – suffers from many of the characteristics Irving’s critics ascribe to him: it is attention-seeking and greedy and brings about its own destruction.

Yet he insists that, like his Hitler, he is only saying this for the Jews’ own good. “I'm a great friend of them? I'm saying this in their own interest. I'm trying to stop it happening again, whether it's in America or wherever else the Jews flee to. They don't recognise the fact that it's just possible that they are the architects of their own misfortune, to use that wonderful phrase. They are so arrogant, they won't accept this. Every time some rich Jew dies, [they say in his obituaries he was] the noted philanthropist. He won't go down in history as being a noted philanthropist, he'll go down in history as being a Jew, and the non-Jews see the Jews and say ‘well how have they made all their money? From us.’ And that's one reason to dislike them. It's human nature.”

There will, he reckons, probably be another Holocaust in thirty years, when we realise we have been conned. Oh, and if the Jews are lucky, there will be a David Irving or an Adolf Hitler there to protect them.

V: Josephine

In a box in the corner of this room, there sits the ashes of a girl Hitler would have murdered. It is Irving’s eldest daughter, Josephine. Like in a moralistic Victorian parable, this Hitler-devotee ended up with a severely disabled daughter – and I want to know how he dealt with the dissonance.

“In 1981 she became schizophrenic and it was a terrible shock for us,” he says, his voice dropping from its confident strut. She had been getting into trouble at school for a while, but Irving assumed it was normal teenage turbulence until one day she left an exam and walked home. She told her father: “Oh, the devil was sitting in the road just in front of me.” Irving looks into the middle distance. “You hear your own daughter saying things like that and it begins to become very frightening. You don't realise what's going on.” A Harley Street doctor diagnosed her with latent paranoid schizophrenia. “It is not curable. It can be treated, but for the benefit of the rest of society,” he says. “My wife vanished for three months. She couldn't take it, left me with the children to look after. I can't begrudge her that, it was a terrible shock and it took a long time to sink in.”

He remembers walking with Josephine on the anniversary of her diagnosis, and he said she had been ill for a year “She turned those blue eyes to me and she said, ‘Oh no daddy, I've been ill for many more years than that.’ Imagine your oldest daughter saying that? For the next 18 years she struggled with this appalling affliction which got worse and worse. She heard these voices which speak with enormous compulsion. The voice that tells you to stand back from the edge of a platform as an express train rattles through, with equally the same cohesion tells schizophrenics to do the exact opposite.”

In 1996, he tried to commit suicide by hurling herself from a building, and ended up “a complete cripple”, as Irving puts it, with a broken back and both her legs amputated. She secretly married another seriously disabled man who “had a bad, bad brain,” but after three years, she attempted suicide again – this time successfully. The hospital staff, he says, told him “she must have been a very determined suicide indeed to pull herself out of a window, a fifth floor window, in that condition.” Their son is now grown up, and fighting in Afghanistan.

He says the experience has changed him. “I find myself becoming a lot more human towards people who have a disability?. Now if I find a Down Syndrome child or someone a paraplegic or somebody with some other obvious disability wheeled past me I will go out of my way to go over to them, to smile, to say hello because you realize that they are humans too.”

You do realize, I say as gently as I can, that Hitler would have killed Josephine? “Yes, Hitler had one of his own cousins killed, this is one of the appalling things.” He then quickly goes off on another tangent, talking about a radio programme he was once on, and I have – for once – to draw him back to the Hitler. I can almost see the conflict within him, as he veers back and forth from admitting Hitler did something wrong. “Hitler had the very best of reasons, if I can put it very oddly like that.”

He claims the first case of euthanasia authorized by Hitler was of “a child who had been born hideously disfigured in some way, and the doctors and the parents wanted to put the child down for its own sake? That was the kind of reasoning behind it, and then [Karl] Brandt [Hitler’s physician] came to Hitler and said of course this isn’t the only case, there are many many more cases like this, but this was the foot in the door. [It] provided a lawful basis for termination of people who were medical misfits and it became ever wider. When war broke out people said well, we need the hospital beds now for people who really need them, and gradually the field became broader and broader.”

And so he concedes with a sigh: “Had we been in Nazi Germany then Josephine would have been swept up in that procedure.” But then he adds quickly, in a sentence that uncharacteristically dissolves into meaninglessness: “Except of course that we now have drugs” to treat schizophrenia, “so I am not sure that [Hitler] would have [killed her] because, as I say, just at the end, by that time the drugs would have been there which would have made it possible to...” He stops and collects his thoughts.

“The way the Nazis did it was always in the nicest possible way,” he says at last. “The parents were told ‘oh she has succumb to pneumonia’, something like that. [It was] evil with good intentions.” Where were the good intentions? “The parents would not have been told.” But the child would know that they were being killed, and the parents would still have a dead child. “I don’t know, it is very difficult when you get into these fields, a what-if, a hypothesis.” It’s hardly a wild what-if: it happened to tens of thousands of real people just like you. He is silent.

So you really think the murder of people exactly like your daughter was an act committed “in the kindest possible way”? “Oh, I am quoting that television gentleman? what is he called? he crossed his legs all the time and wore a beard.” Kenny Everett? “Kenny Everett. I’m, uh, just quoting his catchphrase. The Nazis did these things, but they didn’t do it, they didn’t do it, they did it in a concealed way so that parents only later on found out to their horror what had actually happened.” Does that make it any less horrific? He clams up. “I think this argument is so stilted I don't want to get entwined in it.”

He looks over at the ashes, and then looks down, speechless for the first time in our interview.
VI: Silenced

In 1989, Austria’s Chancellor Franz Vranitzky said publicly: “Should Irving ever turn up here again, he’ll be locked up immediately.” His lectures had breached the country’s laws banning denial of the Nazis’ crimes and rebuilding a Nazi movement – and the punishment ran to twenty years in jail. Yet in 2006, Irving chose to return to the country, knowing there was a warrant out for his arrest. Was he seeking a confrontation? He shakes his head. “No, but I was prepared for it? I can't allow people to silence me forever. One day I shall have to go back to Germany. I have to continue research there, but I'm banned from Germany. I can't allow people to silence me or to stop my research.”

He was put on trial, and blames his conviction on the fact the fact that eight members of the jury were “stolid, slab-featured, middle-aged Viennese Hausfrau type women, with a bus-stopping range of perhaps a hundred yards or more.” But prison, he insists, was wonderful. “I thoroughly enjoyed it,” he says, pushing out his chest. He says it’s great for a writer to have all the distractions shut out. He quotes Evelyn Waugh approvingly: “Anyone who has been to an English public school will always feel comparatively at home in prison.”

But is this true? This was the first time he was forced into close contact with black people, a group he believes are inferior. He says America used to have a “nicely stratified system, with the white on top followed by the coloureds followed by the blacks and the slave labour on the bottom,” until the Jews decided to shake it up with the wicked civil rights movement. Yet he says he made friends with a “young Black” called Momo, and with “lots of them. There were Africans in the prison from Nigeria of course. I suppose it's even racist to say of course, but I mean the Nigerians, blacks are going to be largely criminal. I spoke most of their languages, French or Spanish or whatever and so they came to me.”

In his new book about his time in jail, ‘Banged Up’, he describes an odd incident in which he “accidentally” drank detergent, saying he mistook it for lemon juice. Did you try to kill yourself? “Lord good Lord no!” he says with a great forced guffaw. “No, I would never commit suicide. Suicide is partly congenital like alcoholism. If you want to be an SS officer, which probably you don’t...” – he laughs – “one of the forms that you had to fill in looks at if there is a history of suicide in your family or a history of alcoholism then that is a black mark.” He then describes an elaborate scenario in which detergent and lemon juice became interchangeable.

As I get up to leave, his daughter Paloma, who is visiting from Madrid, wanders in. She asks our photographer nervously: “Did he behave himself?” Irving takes me around the house for one last time, proudly pulling himself up the stairs. He was declared bankrupt in 2003 – so how does he afford this gorgeous house? “I'm not going to talk about money very much, but I have an income.” I heard you were supported by a Saudi prince. “I tried it, oh I tried it,” he says. He claims that in 2003 Prince Salman Fahd – son of the Saudi king, and then Interior Minister – promised him £800,000, just before he died of a sudden heart attack. “I would say eighty percent of my income comes from the United States? It's very enjoyable showing that despite every effort the enemies make to smash me, provided my heart holds out, then I'm okay. I can survive.”

VII: The scamp

As we stand by the Christmas tree, with the door open and the cold wind blowing in, I wonder –does David Irving believe what he says? Does he actually think Adolf Hitler ordained him as his defender when he was just a toddler in Essex? His twin brother, Nicky, has said: “I’ve never been entirely convinced that, deep down, David really holds these ridiculous views. It’s possible that he was simply doing what we did when we were children – anything to get attention. It’s almost a sickness with him.” His former partner Bente agrees: “I never really felt he believed a lot of it. I still don’t really. He enjoys being provocative. He’s an extraordinary attention seeker, always has been.” Is he just swinging the lantern, like his father?

He laughs at this suggestion. “I am a scamp, yes a scamp,” he says. “Ever since school. I like to have one piece of mischief on every page I write so you go to turn the page and are thinking, well, what was that page about?” And he closes his eyes tightly in the freezing air. For one moment, it seems as though he is back at Brentwood School, asking for a copy on Mein Kampf for speech day, and thinking all this – all this hate, and all this hard work to rehabilitate the worst genodical killer of the twentieth century – is only a jolly, jolly jape.

For a forensic rebuttal of the holocaust denial myths, go to http://remember.org/History.root.rev.html


Johann Hari

Signalons qu'en avril 2008 Johann Hari avait gagné le prix Orwell du journalisme indépendant pour sa dénonciation du rôle de la France en Centreafrique.

dimanche 11 janvier 2009

Libération flingue à vue


Aux dernières nouvelles, il est à Washington.


Au grand désespoir de la hiérarchie militaire, la triste affaire de la mort accidentelle d'un légionnaire pendant un exercice à Djibouti ne prend pas la direction escomptée par les galonnés en chef.

Très bref rappel des faits. Le 5 mai dernier, la 2e section de la 1re compagnie du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP), en tournante à Djibouti, détachée auprès de la 13e DBLE, prend part à l'exercice Bour Ougoul 2008 sur le terrain désertique de l'ancien territoire des Afar et des Issas, ce petit bout d'enfer où l'Armée française fait ses classes.

Au cours de l'exercice, le légionnaire Jozef Svarusko refuse de poursuivre la progression en prétextant une douleur au genou. Il ne s'est pas fait mal en marchant et son genou semble fonctionner parfaitement. Verdict des gradés qui en ont vu d'autres : c'est un simulateur. Les sous-officiers forcent le légionnaire à reprendre la mission car il est impossible d'abandonner un homme seul au milieu du désert ni de renoncer à l'objectif fixé par le commandement. Deux cents mètres plus loin, il s'arrête une fois de plus. Il est remis en route d'autorité mais il parcourt une courte distance avant de s'arrêter à nouveau. Ce petit jeu se poursuit un certain temps et le jeune officier commandant la section intervient. Il aurait frappé à son tour le légionnaire une fois et vidé sa gourde d'eau. Visiblement, le coup de gueule du chef a de l'effet car le légionnaire poursuit avec peine l'exercice avant de s'écrouler et finalement décéder en dépit de l'arrivée des secours appelés par le chef de section.

Pour l'Armée, le scénario est simple. Le légionnaire est mort pour deux raisons : les coups qui lui ont été portés, principalement par les sous-officiers (et accessoirement par l'officier) mais surtout par la « privation d'eau ordonnée par le lieutenant ».


Ceci est un jeune officier du 2e REP.


Le sacrifice du bouc émissaire

Rondement menée l'enquête est bouclée en vitesse et le saint-cyrien rapatrié sans cérémonie au 2e REP à Calvi. Son chef de corps, le célèbre « Brice de Calvi », le colonel Brice Houdet, probablement briffé par son homologue de la 13e DBLE, le colonel Marchand, rassemble toute son unité et lui expose la version de l'Armée en faisant du jeune lieutenant le modèle du mouton noir dont l'l'Institution n'a que faire. Il est vrai que Brice sait comment prendre en main un groupe, il en connaît un rayon sur le contrôle des foules.

La version de l'officier mis en cause ? Houdet n'en a que faire. Il semblerait qu'il n'ait même pas accepté d'écouter sa version des faits. Ce qui s'est passé lors des deux convocations du lieutenant dans le bureau du colonel ne m'est pas encore connu, mais je ne désespère pas de l'apprendre.

Il est vrai que le colonel Brice Houdet, le chef de corps des « Mous du genou », avait d'autres priorités. Il était sur le départ pour une des plus prestigieuses affectations de l'Armée française, se retrouver sous les ordres du général Gratien Maire à la Mission militaire française à Washington. Il ne fallait surtout pas qu'une vilaine affaire puisse troubler son plan de carrière. Fermez le ban. Circulez, il n'y a rien à voir !

L'état-major de l'Armée de Terre, ne dispose comme informations que la version concoctée par Djibouti et prend acte du lâchage du lieutenant par ses chefs. La hiérarchie transmet comme elle doit le faire le dossier à la justice. Mais les juges ne se contentent pas des racontars téléphoniques de Djibouti et de Calvi. Les magistrats n'avalent pas sans brocher la soupe servie par les militaires. Ils font la fine bouche. Les mois passent sans ouverture d'une instruction.

On force la main des juges

Pour forcer la main au juges, des fuites sont organisées. Le Canard enchaîné puis en septembre sur un site spécialisé dans le mécontentement des fonctionnaires en uniforme et, enfin, Libération qui est devenu le principal porte-voix de l'Etat-Major.

Finalement, le jeune officier est non seulement mis en examen le 19 novembre 2008 mais il est incarcéré à la Santé le 4 décembre. Selon nos informations, « pour préserver l'ordre public » et pour éviter une concertation avec les deux autres personnes mises en cause encore en France. Comme s'il avait pas eu le temps de le faire durant les six mois précédents ! En fait, la justice a voulu faire un geste à l'égard de l'Armée qui veut la peau du lieutenant.

Toutefois, le beau scénario écrit par l'Armée désireuse de mettre en évidence son adhésion aux valeurs à la mode, la feel good attitude, ne se déroule pas comme prévu.

Le scénario de l'Armée déraille

En premier lieu, la famille du jeune officier ne se laisse pas faire. Bien soutenue par une fratrie soudée, la mère du jeune homme se dépense sans compter pour assurer la défense de son fils, remue terre et ciel et réussit à intéresser de bons avocats lesquels connaissent à la fois le sérail militaire et les labyrinthes de la presse.

Les avocats se plongent dans les milliers de pages du dossier et découvrent que la belle histoire de toton Houdet et du père Marchand ne tient pas la route. Le récit à faire peur aux enfants d'un lieutenant tortionnaire, sadique, ayant brutalisé gratuitement le jeune légionnaire sur les sables brûlants de l'Afrique ne correspond en rien à la réalité.

Dans un entretien accordé au Point, Me Pierre-Olivier Lambert donne le 12 décembre 2008 pour la première fois la parole au lieutenant et rétablit les faits. Nous avons traité de cet entretien ici.
La veille, le journaliste Frédéric Pons avait publié un article à contre-courant dans lequel lui aussi exposait la complexité de l'affaire. Il pointe notamment les dysfonctionnements au sein de l'Institution et termine :

L’affaire est délicate pour la Légion : son fleuron est éclaboussé, un de ses lieutenants est en prison, un sergent et deux caporaux ont été renvoyés de l’armée. Pour l’instant hors de cause, le capitaine pourrait voir sa carrière abrégée.

Pour le chef de l’État aussi, la gestion est sensible car la radiation de Bertaud est de sa responsabilité. Dans les armées, l’accusation de “tortures” et de “barbarie”indigne. L’attitude de l’institution à l’égard de Bertaud est parfois sévèrement jugée par certains :« Un lâchage éhonté ! » Des jeunes officiers ne cachent pas leur colère et leur inquiétude.« C’est une affaire douloureuse, dans laquelle il faut garder calme et sang-froid », souligne le général Pichot de Champfleury.

La décision de Nicolas Sarkozy sera scrutée à la loupe. Certains estiment que la radiation immédiate du lieutenant le condamnerait d’emblée, sans circonstance atténuante. Ses soutiens désirent le maintenir dans les cadres pour qu’il puisse démissionner, ce qui permettrait à l’institution de régler le problème au mieux.

Médéric Bertaud veut assumer ses responsabilités. Il portera toujours sur la conscience la mort de son légionnaire. Son rêve de consacrer sa vie au service de son pays est brisé. Faut-il pour autant en faire un tortionnaire et l’envoyer aux assises? Ce mercredi, ses avocats, Mes Alexandre Varaut et Pierre-Olivier Lambert, devaient rencontrer le juge pour une audience de référé-liberté.
D'après mes sources à la rédaction de Valeurs Actuelles, Frédéric Pons aurait encaissé en direct le témoignage du mécontentement de la hiérarchie à ce papier. A-t-il reçu un coup fil de l'Etat-Major ? Pour l'instant le mystère demeure.

Un magistrat qui connaît bien l'Armée.

Non seulement l'Armée voit son beau scénario se déliter, mais on murmure dans les rangs. Les blogs militaires n'apprécient pas du tout le lâchage du jeune officier par ses chefs et son incarcération. Tout le monde se souvient de la suspension du général Henri Poncet, ex-commandant de la Force Licorne, le 17 octobre 2005, à la suite de la mort d'un bandit de grand chemin. Par un curieux hasard, le général fut interrogée par Florence Michon le même magistrat qui mène l'enquête sur l'affaire de Djibouti.

Les faits démentent l'Etat-Major

Les deux points mis en avant par l'Armée sont démentis par les faits. Le légionnaire n'est pas mort des coups reçus, l'autopsie n'a retrouvé aucune trace d'ecchymoses, et l'enquête de la Gendarmerie a prouvé que le jeune homme avait bu toutes les 30 minutes. Enfin, la cause de la mort, une hémorragie digestive ne fait pas partie des symptômes d'un coup de chaleur.

En revanche, il se révèle que le jeune légionnaire avait été désaffecté de la section en raison de son incapacité physique. C'est l'encadrement qui l'a réaffecté dans le cadre d'un exercice très dur. C'est l'encadrement qui est responsable de ne pas avoir su le mauvais état de santé du légionnaire, incompatible avec son maintien en service. C'est aussi l'encadrement qui est responsable de l'absence d'un sous-officier adjoint aux côtés du lieutenant.

Bref, la patate chaude a été relancée par les défenseurs du lieutenant dans le camp de l'Armée. Une question taraude tous ceux qui s'intéressent à cette affaire : que se passe-t-il au sein de la 13e DBLA pour qu'ils aient voulu étouffer leurs dysfonctionnements en sacrifiant un bouc émissaire ?

L'Armée fait appel à son porte-voix

Pour l'Armée, la situation devient difficile à gérer. A l'appui de la version officielle, le journaliste de Libération Jean Dominique Merchet a publié le vendredi 9 janvier un long article dans lequel ont comprend qu'il a eu accès non seulement à des informations venues en droite ligne du dossier d'instruction, mais qu'on lui a ouvert en grand les portes du 2e REP où des mous du genou triés sur le volet ont avalisé la fable d'un lieutenant marginal, mal intégré, pleurant dans son coin, instable et capable de tout. Ce flingage à vue, dans lequel le point de vue de l'incriminé est expédié en deux lignes est très inhabituel et semble un exercice imposé.

Ma propre enquête m'a permis de me faire une idée très différente du jeune lieutenant incarcéré : calme, intelligent, cultivé, mesuré, donnant l'exemple, artiste à ses heures, musicien accompli, poète, très engagé dans la vie associative… En bref, exactement le contraire du profil détestable tracé par le journaliste de Libération. J'en arrive à douter qu'il s'agisse de la même personne. Toutefois, le plus probable est que Merchet n'ait entendu qu'un seul son de cloche, celui que l'Armée fait tinter à ses oreilles.

Les bloggeurs interviennent

Cet article a suscité de nombreuses réactions qu'il faut lire car elles sont un reflet intéressant de l'opinion des civils et des militaires qui visitent le blog.

J'ai retenu :

Bcp de personnes se permettent de juger avec intransigeance des faits qu'ils ne connaissent que par des on-dit journalistiques. Donner leur avis leur procure peut-être l'impression d'avoir tout compris aux pb de l'armée en général et à celui ci en particulier.
Mais il est bon de rappeler une chose: ce qui est décrit dans ces articles n'est pas la vérité mais simplement une version des faits: l'ordre formel d'interdiction de boire jusqu'au décès n'est pas vérifié par exemple.
Deuxièmement, le chef de section, en manip, doit gérer la tactique et commande donc ses trois chefs de groupe point barre.
Les chefs de groupe gèrent leurs chefs d'équipes qui gérent leurs hommes. Le SOA gère les pb matos et sanitaires avec l'auxsan. Il n'y avait pas de SOA. le chef de groupe(qui connaissait le mieux son légionnaire) était dépassé et comptait donc sur le lieutenant pour l'appuyer dans son commandement.
Le légionnaire se plaignait d'une douleur au genou: détail important car sur le moment, personne ne connaissait la suite!
La chaleur était valable pour tous, en plus de la pression du commandement et de la tactique ainsi que de l'esprit de la section au combat.
Enfin, s'il fallait évacuer tous les tire au flanc qui se plaignent de douleurs au genou, il faudrait peut être investir dans des hélicos que nous n'avons même pas pour les recos et appuis en afgha...
A tous les juges présomptueux qui qualifient d'office un homme de criminel, vous êtes les héritiers des lyncheurs de noirs que "tout accusait", des tenants de toutes les épurations qui ne tiennent que parce que trop de gens hurlent avec les loups, position confortable et sécurisante.

Rédigé par: alexei, s/off métro | le 10/01/2009 à 13:52

La lecture de certains commentaires me surprend.Que de séverité!!! Comme beaucoup d'Aspirants j'ai moi aussi pense être commandé par des cons...et j'ai compris plus tard le pourquoi de certaines choses... Un seul "tire au cul" dans une section peut mettre en péril l'ensemble Comment le distinguer? Ceux qui ont connu le terrain avec ses fatigues, son stress et la responsabilité de ses subordonnés seront peut être "indulgents' Ûn Chef même légionnaire parachutiste n'est pas "superman' et la fatigue, le stress de la mission a remplir sous la pression de la hierarchie peut l'amener a avoir un jugement altéré et "péter les plomb" .Je me souviens des 'critères de 'jugements' des Voraces qui mettaient un gros sac sur le dos des EOR , les faisaient marcher longtemps , de préférence avec un temps pourri et regardait la 'fraicheur' a l'arrivée et la capacité a commander malgré la fatigue les bobos et le stress d'etre interrogé..
Je me garderai de me prononcer sur le cas de ce lieutenant , pour lequel certains font allègrement fi de la regle fondamentale de la 'présomption d'innocence" car, Avocat,ayant été amené a plaider des dossiers médiatisés, je sais qu'il y a toujours une distorsion énorme entre le contenu d'un dossier d'instruction et les éléments qui en "sortent" dans la presse à l'initiative de l'une ou l'autre des parties.Seuls les débats publics permettront d'avoir une vision exacte des faits et des responsabilités encourues par les uns et les autres car, n'en déplaise a certains il y a des moyens réglementaires d'éviter que des "ordres cons" mettant en peril la vie des Soldats ne soient appliqués.Les Armées ne sont pas une zone de "non-droit" et les regles du code pénal y ont cours;;

Rédigé par: SIDI BRAHIM 340 | le 09/01/2009 à 13:18

je suis étonné par la description très peu flatteuse de ce légionnaire slovaque faite par Mr Merchet , phrases qu' il a du glaner lors de ses contacts avec la haute hiérarchie militaire .

Talas a été affecté au REP après ses classes : il faisait donc partie des tous meilleurs de sa section à Castelnaudary .

" Personne ne le connaissait à la Légion ?"
cette phrase est hallucinante ,il devait etre connu comme tous jeune légionnaire à un an de service .

Je fais la meme remarque pour la description du lieutenant .

ainsi des dégradations sur véhicules commises peut etre après une soirée étudiante trop arrosée ne sont pas forcémment un élément qui permette d' avoir un jugement sur le jeune officier .

on lui reprochait de porter des chaussures de marche non règlementaires ? il a du les acheter avec sa solde pour ne plus avoir à utiliser le modèle rangers qui a 50 ans et ce comme des milliers de soldats .

on a l' impression que tout est fait pour décridibiliser ces 2 hommes .... et que Mr Merchet se contente de colporter des choses entendues auprès de la haute hiérarchie ...

l' investigation aurait peut etre consisté à aller dans les bars de Calvi à la rencontre des légionnaires et de leur parler .

Dommage .

Rédigé par: patriote67 | le 09/01/2009 à 16:09

L'idée selon laquelle les jeunes officiers qui entrent au 2ème REP sont ceux qui sortent de l'Ecole d'Infanterie de Montpellier dans les premiers classés est TOTALEMENT FAUSSE !

Sur ces 10 dernières années, on constate une tendance très nette :

Les meilleurs choisissent d'abord les RPIMa (à commencer par le 1er RPIMa des forces spéciales). Viennent ensuite les chasseurs-paras et les RIMa. Le 2ème REP est désormais très rarement choisi par le major de promo. Au contraire, j'ai même vu une année (récemment) où le REP a été choisi par un lieutenant classé à la 25ème place (sur une cinquantaine de lieutenants)... Devant lui, de jeunes lieutenants avaient d'abord préféré les RPIMA, le RCP, les RIMA, puis quelques BCA... (oui oui, des places de chasseurs alpins sont parties avant le REP !).

Quant aux 3ème REI et 4ème RE, n'en parlons pas... Cette année là, ils étaient "partis" dans le troisième quart...

Contrairement à un mythe tenace, les lieutenants saint-cyriens se méfient beaucoup de la Légion... L'ambiance très particulière qui y règne en dissuade plus d'un... Entre l'ambiance d'un 3ème ou 8ème RPIMa, et le REP, y'a pas photo !!! Savez-vous par exemple que tous les lieutenants du REP ont l'obligation de se vouvoyer entre eux ? Drôle d'ambiance... La rivalité entre lieuts du REP y est permanente car tous savent qu'ils ne pourront pas devenir commandant d'unité au REP : du coup chacun guette l'erreur de ses petits camarades lieutenants et se réjouit des mésaventures qui pourraient leur arriver, du genre de celle de ce malheureux lieutenant B. A la popote des lieuts du REP, chacun s'est dit intérieurement "ouf, un concurrent de moins...".

Voilà c'est ça le REP.

Rédigé par: Martial | le 09/01/2009 à 19:42

Bonsoir à tous,

Pour faire suite au poste de Martial à 19:42, ci-dessous le classement des lieutenants infanterie de la promotion Général de Galbert (2003), dont il me semble faire allusion, disponible sur son site, (avec les noms !). Il n'a rien de glorieux pour le légion, et c'est encore pire pour la LE côté "cavalerie-roue", où les 2 postes du 1er REC ont été pris en dernier.

Dans le choix des régiments "para", quels sont les critères ? le parachutisme, la vie dans le Sud-Ouest par rapport au Nord-Est, les primes de saut et d'opex, l'outre-mer, le manque de confort de l'AMX 1OP , un personnel plus motivé et donc motivant ?

1 - 13eme RDP ; 2 - 3eme RPIMa ; 3 - 1er RPIMa ; 4 - 1er RPIMa ; 5 - 16eme BC ; 6 - 8eme RPIMa ; 7 - 2eme REP ; 8 - 3eme RPIMa ; 9 - 8eme RPIMa ; 10 - 2eme REP ; 11 - 3eme RIMa ; 12 - 1er RCP ; 13 - 1er RCP ; 14 - 2eme RIMa ; 15 - 2eme RIMa ; 16 - 13eme RDP ; 17 - 2eme REI ; 18 - 2eme RIMa ; 19 - 21eme RIMa ; 20 - 21eme RIMa ; 21 - RMT RMT ; 22 - 27eme BCA ; 23 - 2eme REP ; 24 - 92eme RI ; 25 - 13eme BCA ; 26 - 13eme BCA ; 27 - RMT ; 28 - RMT ; 29 - 13eme BCA ; 30 - 110eme RI ; 31 - 2eme REI ;
32 - 27eme BCA ; 33 - 92eme RI ; 34 - 4eme RE ; 35 - 16eme BC ; 36 - 92eme RI ; 37 - 7eme BCA ; 38 - 7eme BCA ; 39 - 4eme RE ; 40 - 7eme BCA ; 41 - 3eme REI ; 42 - 110eme RI ; 43 - 1er TIR ; 44 - 1er TIR ; 45 - 126eme RI ; 46 - 2eme RH ; 47 - 35eme RI ;
48 - 126eme RI ; 49 - 35eme RI ; 50 - 152eme RI ; 51 - 152eme RI ; 52 - 6eme RCS.
Rédigé par: GA U | le 09/01/2009 à 22:43

Cher Tous,
Cher M. MERCHET,

Merci de votre article sur un "fait divers" hélas bien tragique....
Un Chef de section est en taule, la belle affaire...!...
Et le chef de corps ?, qui a droit de vie et de mort sur touT son personnel,on en fait quoi...?.

Le colonel du 2 ° REP devrait immédiatement être relevé de son commandement, muté cassé, changé de sexe...
Quant on a tous les pouvoirs , on assume toutes les bananes...

D'abord, quand on touche un jeune "Saint Cyrien" qui rève d'être CEMAT, qui a un "mastère" et n'a carburé qu'à l'oxygène pur pendant 1 à 3 ans , voire 4...On lui mets un sous-off solide, (SCH ou Adjudant)comme adjoint, pour lui apprendre le métier, et ce qu'est un légionnaire...Si la section va bien, le chef de corps, sait à qui il le doit, et le sous-officier adjoint après 12 à 18 mois, passera "chef de section", après avoir "appris" au jeune trou duc...Ce que "Legio Patria Nostra veut dire"...
Des sections qui marchent à la baffe, et aux coups de pieds, ça le fait pas à la guerre...
A la guerre tout le monde se tutoie et les chefs (de groupe, de section/peloton, d'unité, de bataillon, de régiment) partagent les mêmes peines et les mêmes fatigues que leurs subordonnés ...C'est la loi...

Alors , pitié pour ce Lieutenant, pur produit d'une machine à fabriquer des cons.
Dans le désert , on marche beaucoup, (mais les mecs biens font ça la nuit)...Pour ma part, malgré une floppée d'instructeurs REPMEn , j'ai choisi la colo et autre chose...Quand au Chef de corps du 2° REP...Que le cul lui pèle, et qu'il se sente responsable de ce qui est advenu...

Même Saint Cyrien, un jeune officier , ça se forme, même à la Légion...Quant à donner des baffes et des coups de pieds à ses soldats...C'est sûr que c'est des gars qui ne vous suivront pas...Le jour où...

Désolé, mais ma colère m'empêche de me taire...Par tradition, à la Légion, on n'en fait pas plus que dans la régulière, mais on le fait différemment car , en cas de vrai grand merdier, c'est les légionnaires qui partent...
Mais ça , ça se prépare, et l'alchimie, ne comprend ni baffes, ni coup de pied , ni actions ou activités déconseillées par le médecin militaire...

On ne meurt qu'au combat et encore...Rester en vie est un des premiers devoirs du soldat professionnel...

Que ces choses là soit dites, que les chefs de corps fassent leur métier...Ayons de bonnes section, on aura de bonnes compagnies , ayaons de bonnes compagnies, on aura une "p...." d'armée de terre....

Basta ya con las mariconadas...

Rédigé par: Basile | le 09/01/2009 à 21:37


Personnellement et bien que de la colo (je dis ca car on nous prete souvent une grande rivalite), je pleurs la mort de deux hommes: la premiere, helas reelle et physique et a ce titre j'adresse mes codoleance a la famille mais aussi a la Legion, et la seconde, plus virtuelle certes mais ce jeune lieutenant ne s'en relevera pas. Sans sous estime pour le moindre cet grave erreur de jugement de la part du lieutenant incrimine, je rappelle qu'en effet, les jeunes officiers, comme je l'etais aussi, sont formes par leurs sous-officiers anciens qui, generalement, ont suffisamment de bouteille et d'experience pour leur apprendre la vie en corps de troupe. Cela dit, je pense que ce jeune lieutenant a commis une grave faute : croire aux mythes ! En effet, et selon les propos de JDM, il a vu un de ses sous-officier frapper le jeune legionnaire pensant qu'il simulait. Du coup, sans doute a t-il pense a s'affirmer davantage en poussant un peu loin les limites de ce qu'il a cru etre "normal" ou "traditionnel". Helas, cette erreur de jugement leur aura ete fatale. Je le deplore mais reste circonspect sur le commandement. Personnellement, j'ai chois la colo pour son etat d'esprit ma foi bien different mais des "coups de pieds au derriere" tant virtuels et psychologiques que bien reels, ce fut mon CDU et mon Chef de Corps qui me les ont donnes les premiers. C'est aussi a eux d'aider a la formation des jeunes officiers. Je sais que la formation des cyrards n'est pas parfaite mais, pou l'avoir vecue, elle n'est pas pire qu'a l'EMIA ou qu'ailleurs. Cela dit, il est evident que celle-ci ne s'acheve pas a la sortie de l'Appli. En consequence, pourquoi ce LTN etait il sans adjoint? Quelle mouche avait donc piquee le CDC et le CDU pour le laisser ainsi seul ?
Quant aux commentaires sur la degradation de voiture ou les chaussures de marche perso... je trouve ca navrant.
Meme s'il faut penser au legionnaire decede avant tout, j'ai de la peine pour ce jeune officier qui a ete victime de ce que j'appelle les fausses traditions !!!
Sur ce, bonne continuation a tous, la France a besoin de nous tous en ces temps difficiles, et je dis bien de nous tous, officiers, sous officiers et EVAT a qui j'adresse au passage et sans flagornerie, l'expression de mon entier respect pour le travail accompli au quotidien.
Colonialement.

Rédigé par: Colonial | le 09/01/2009 à 22:37

Ancien légionnaire, je peux vous dire que dès la formation on est habituer aux coups, pas violent sauf pour certains cas que les cadres veulent mettre dehors. ceci dit, je pense qu'il y a eu une suite d'erreur, du choix de cet officier, au refus de faire boire, comme la sélection d'un légionnaire qui n'a pas de niveau pour le REP. La seul chose à comprendre, c'est que la hiérarchie voulait ce débarrasser de cet officier, sinon la légion aurait "laver son linge sale en famille" et personne n'en aurait rien su.
Mais pour ces magnifiques soldats puissent faire des Kolwezi ou sauver le monde libre, il faut une formation dur, très dur. Honneur Fidélité !

Rédigé par: chenebeau | le 09/01/2009 à 23:03


Que s'est-il passé à Djibouti ? Au point où nous en sommes, il ne reste plus qu'à espérer que le magistrat instructeur puisse faire son travail dans de bonnes conditions afin qu'elle mène une enquête à charge et à décharge, à l'abri des pressions de l'Armée.

Paralysée par une hiérarchie qui n'a de militaire que le nom, obsédée par le carriérisme et par l'obsession de ne pas faire de vagues, l'Armée n'a que faire de jeunes officiers qui en veulent qui ont encore quelques illusions sur la condition militaire. Sacrifier un lieutenant peut sembler un prix bien modeste pour préserver la tranquillité d'officiers généraux bien au chaud.

Mais je crains que ce prix ne se révèle bien plus cher que l'Armée ne l'espérait, notamment pour deux chefs de corps qui ont failli. Le premier pour être responsable des conditions d'organisation qui ont conduit à la mort du légionnaire; le second pour avoir hurlé avec les loups et trahi la confiance d'un de ses jeunes officiers.

Ambassade de France à Washington, siège de la Mission militaire française. Allô, tonton, pourquoi tu tousses ?